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Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville
(1711-1772)

Ouverture de Titon et l’Aurore, Opéra

 

 

La création de cette Pastorale héroïque*, le mardi 9 janvier 1753 à l’Académie Royale de Musique, dont le succès fut « couronné » par 35 représentations en 6 mois, nous est racontée un siècle plus tard par Castil-Blaze (1784-1857) dans son ouvrage L’Opéra-Italien de 1548 à 1856 : « La première représentation de cette pièce fut considérée comme décisive dans la guerre des bouffons ; de part et d’autre on se prépara pour soutenir vaillamment les intérêts de l’une et l’autre musique. Le jour de cette exhibition solennelle, les chevau-légers, les gendarmes, les mousquetaires, les carabiniers, remplissaient le parterre de l’Opéra. Les partisans des Italiens, nommés le coin de la reine, refoulés hors de la salle, ne purent trouver place que dans les corridors. Grâce à de telles précautions, Titon et l’Aurore réussit convenablement. Le Voyer d’Argenson, ministre du département de Paris, dépêchait au roi des courriers de quart d’heure en quart d’heure pour l’avertir des chances de la représentation.
Louis XV était à Choisy :
“Nous avons gagné notre procès !”, dit-il à sa favorite en recevant la nouvelle de ce triomphe ».
 * Le livret, rédigé par Claude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775), contient un prologue qui reprend en grande partie celui de la comédie-ballet Les Âges, d’Antoine Houdar de la Motte (1672-1731), suivi de 3 actes, tirés d’un livret de l’abbé de La Marre (1708-1742).

 

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