Musique classique : le Classicisme

« La musique instrumentale est aussi généralement cultivée en Allemagne que la musique vocale en Italie ; la nature a plus fait à cet égard, comme à tant d’autres, pour l’Italie que pour l’Allemagne ; il faut du travail pour la musique instrumentale, tandis que le ciel du Midi suffit pour rendre les voix belles […] »
« Les habitants des villes et des campagnes, les soldats et les laboureurs [allemands], savent presque tous la musique ; il m’est arrivé d’entrer dans de pauvres maisons noircies par la fumée de tabac, et d’entendre tout à coup non seulement la maîtresse, mais le maître du logis, improviser sur le clavecin, comme les Italiens improvisent en vers.  »
Mme de Staël (1766 - 1817), De l’Allemagne.

Beaucoup d’auteurs fixent en 1830 la limite entre Classicisme et Romantisme, tandis que d’autres la situent en 1820, voire en 1810. Ces divergences démontrent que ces deux styles sont intimement liés, notamment si l’on considère les trois manières de Beethoven (1770-1827), à la fois génie du Classicisme mais aussi précurseur d’avant garde pour les mouvements à venir. C’est 1810, année des premières compositions de Schubert (1797-1828), qui est choisie ici comme date charnière, tout en conservant Beethoven dans le Classicisme de ses origines.

 Œuvres pour Pianoforte

Les plus grands compositeurs Classiques se sont illustrés dans des compositions pour Piano qui ont souvent constitué la colonne vertébrale de leur œuvre.

 sur les Sonates pour Piano de Haydn (1732-1809)

 sur les Sonates pour Piano de Mozart (1756-1791)

 sur les Sonates pour Piano de Beethoven (1770-1827)

La Folia !

Plusieurs compositeurs classiques ont consacré La Folia comme thème de prédilection pour d’inventives variations. Une « Folie d’ Espagne » éminemment contagieuse et savamment pimentée, qui contamina :
C.P.E. Bach, Cherubini, Grétry, Salieri …

 Musique de chambre

La fin de la basse continue 
L’abandon de la basse continue et l’arrivée du Piano permettent la création d’une musique de chambre
classique. Elle comprend des pièces conçues pour divers instruments à cordes ou à vent, en effectif réduit
mais varié, allant de un (excepté le Piano seul) à dix instruments (le Dixtuor). Sonates (souvent avec accompagnement au Piano), Duos, Trios, Quatuors, Quintettes, Sextuors, Septuors, Octuors et Nonets :
autant de formations à découvrir. 

Le Quatuor à Cordes 
Sous la double impulsion de Joseph Haydn (1732-1809) et de Boccherini (1743-1805), le berceau dansant
des divertimenti donne naissance vers 1760 au Quatuor à Cordes*, formation la plus ambitieuse, composée de deux Violons, un Alto et un Violoncelle. Symbole de la quadrature du cercle de l’harmonie, pétri de sentiments plus intimes, il exhale au gré de ses mélodies les sensations de joie festive ou de tendre mélancolie.
 * Stendhal en fit une description imagée.

 sur la musique de chambre de Boccherini (1743-1805)

 sur la musique de chambre de Haydn (1732-1809)

 sur la musique de chambre de Mozart (1756-1791)

 sur les Quatuors à Cordes de Beethoven (1770-1827)

Musique concertante & symphonique

Le Concerto  
A partir de la période classique, les concertos opposent plus nettement le soliste virtuose à l’orchestre
(parfois le compositeur même, tenté par la virtuosité).

La Symphonie  
La période classique va donner ses lettres de noblesse à ce qui deviendra la pièce instrumentale
la plus imposante : la symphonie.

 sur les symphonies de Beethoven (1770-1827)

Tumultes et diableries

Le châtiment suprême, les affres des enfers vers lesquels des démons diaboliques entraînent les damnés, les flots déchaînés, le tonnerre qui gronde son mécontentement, la foudre implacable qui s’abat dans un éclair destructeur pendant que le vent siffle la terreur : tous ces tumultes et diableries n’ont pas échappé à des mises en musique savoureusement évocatrices de Beethoven, Boccherini, Dittersdorf, Gluck, Haydn …

Musique Sacrée

Une fervente beauté qui émeut par sa pureté. Car au-delà du dogme religieux, c’est bien le divin qui domine. Le style Classique a perpétué cette céleste célébration.

Œuvres Lyriques

De l’Opéra au Lied : tout simplement pour la Voix et les émotions qu’elle exprime, par son éclat et sa douceur, sa force et sa pudeur.

 sur les Opéras de Mozart (1756-1791)